PostDoc au sein de l’UMR EPOC à Bordeaux
Offre PostDoc Carbone aquatique dans les eaux continentales H/F à Bordeaux
Limite de candidature : 30/10/2023
PostDoc de 2 ans est disponible (12 mois + 12 mois renouvelables) à l’UMR EPOC à Bordeaux (France). La date idéale de début est décembre 2023 avec une certaine flexibilité pour commencer plus tard.
Description du projet
Les hydrosystèmes continentaux peu profonds jouent un rôle essentiel dans le cycle aquatique du carbone. Récemment, les zones littorales des lacs et des étangs ont été reconnues comme des sources majeures de carbone dans l’atmosphère, car ici divers composés organiques dissous stimulent la respiration bactérienne et donc les émissions de CO2 et de CH4. La respiration est cependant contrebalancée par la présence d’une production primaire aquatique, qui amortit considérablement les émissions de carbone par séquestration et perte radiale d’oxygène ; cela transforme les sédiments submergés en puits de carbone, alors que les sédiments exposés à l’air constituent des sources de carbone. Dans les scénarios de changement climatique et d’augmentation des prélèvements d’eau à usage anthropique, l’apparition de périodes prolongées de sécheresse, accompagnées d’une évapotranspiration accrue dans les eaux peu profondes, augmentera considérablement la surface des sédiments exposés à l’air dans les zones plates des lacs. Le passage d’habitats submergés à des habitats exposés à l’air entraînera potentiellement la perte de végétation submergée et l’augmentation des émissions de carbone. Néanmoins, le résultat final sur le bilan carbone pourrait dépendre du degré trophique inhérent au système aquatique, avec un impact potentiel limité sur les eaux oligo-mésotrophes.
Missions PostDoc
Sur une base saisonnière, le post-doctorant quantifiera les flux de carbone aux interfaces eau-air et sédiment-air des grands lacs peu profonds par la technique de la chambre à flux.
Il/elle réalisera des upscalings des flux des zones littorales sur l’ensemble du lac, selon différents scénarios de baisses du niveau d’eau générés par la modélisation hydrologique sur le bassin versant du lac. Selon son penchant, il/elle participera au développement d’un modèle spatial de répartition des macrophytes pour la prédiction des habitats aquatiques propices et à la mise en place de microcosmes pour la mesure de priming effect. Le post-doctorant fera partie d’une équipe multidisciplinaire (biogéochimie, hydrogéologie, botanique, gestionnaires du territoire) visant à renforcer les politiques environnementales à l’échelle des bassins versants.
Prérequis
Le candidat retenu sera titulaire d’un doctorat dans un domaine pertinent et d’un dossier de publication démontrable. Les chercheurs ayant une expérience en biogéochimie et en limnologie sont particulièrement encouragés à postuler. Une expérience en chromatographie en phase gazeuse, sondes automatiques et SIG serait très appréciée.
Le candidat doit être capable de gérer son projet de recherche et doit avoir un excellent niveau d’anglais parlé et écrit. Les travaux au quotidien se dérouleront en français.
Le candidat doit avoir de bonnes capacités organisationnelles. La volonté et la motivation à participer occasionnellement à d’autres projets et de collaborer à des articles scientifiques liés au même domaine d’expertise sont hautement souhaitables.
Pour postuler
Candidater avant le 30 octobre 2023.