L’Office français de la biodiversité recrute
Stagiaire chargé(e) de l’étude des découvertes de nouvelles plantes exotiques introduites en France métropolitaine • Stage biodiversité à Vincennes (94) • 6 mois à partir de mars 2022
Limite de candidature : 28/01/2022
Affectation : Direction générale déléguée Police, connaissance, expertise, Direction Recherche et appui scientifique
Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité du Chef de Service/Chef de Service Adjoint du Service Conservation et Gestion des Espèces à Enjeux et en lien avec le Chargé de recherche Espèces exotiques envahissantes
A propos de l’OFB
L’Office français de la biodiversité (OFB) est né le 1er janvier 2020. Ce nouvel établissement public, placé sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture, a été créé pour protéger et restaurer la biodiversité. Il intègre les missions, les périmètres d’intervention et les 2 800 agents de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Il contribue, s’agissant des milieux terrestres, aquatiques et marins, à la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité ainsi qu’à la gestion équilibrée et durable de l’eau en coordination avec la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique (loi n°2019-773 du 24 juillet).
Pour remplir ses missions, l’Office s’appuie sur des équipes pluridisciplinaires (inspecteurs de l’environnement, ingénieurs, vétérinaires, techniciens, personnels administratifs, etc.) réparties sur tout le territoire national. Il est organisé de façon matricielle pour prendre en compte tous les milieux, en transversalité, selon une articulation à trois niveaux :
- une échelle nationale où se définissent et se pilotent la politique et la stratégie de l’OFB (directions et délégations nationales) ;
- une échelle régionale où s’exercent la coordination et la déclinaison territoriale (directions régionales) ;
- des échelons départementaux et locaux, de mise en œuvre opérationnelle et spécifique (services départementaux, antennes de façade, parcs naturels marins, etc.).
La Direction de la Recherche et de l’Appui Scientifique (DRAS) est l’une des deux directions « connaissance » de l’OFB, en charge de la recherche et de l’expertise sur les espèces, sur les milieux, sur leurs fonctionnalités et sur leurs usages, ainsi que sur les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage. Elle est composée de cinq services dont le Service Conservation et Gestion des Espèces à Enjeux. Ce service est en charge entre autres du développement scientifique d’outils et de dispositifs nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques de protection et de restauration de la biodiversité animale et végétale des milieux terrestres et aquatiques en métropole comme dans les outre-mers. Il effectue des études, des expertises et des recherches en propre, en coopération ou en mobilisation d’autres structures publiques ou privées, sur les espèces protégées, vulnérables et envahissantes.
Contexte du stage sur les nouvelles plantes exotiques introduites
Une des missions de l’OFB est de contribuer aux actions sur les Espèces exotiques envahissantes (EEE). Les EEE sont considérées comme l’une des principales causes d’érosion de la biodiversité dans le monde.
Pour devenir envahissante, une espèce exogène (non-indigène) doit franchir plusieurs étapes (stades) :
importation (espèce exotique) → introduction (espèce introduite) → survie (espèce acclimatée) → naturalisation (espèce établie) → propagation (espèce proliférante) → nuisance (espèce impactante).
Pour limiter les nouveaux phénomènes d’invasions biologiques d’espèces exogènes, il est donc nécessaire d’anticiper et d’agir le plus tôt possible dans les stades d’invasion, avant même que les espèces exotiques soient introduites en milieu naturel, ou peu de temps après, selon un principe de détection précoce et de réaction rapide.
Actuellement, en France métropolitaine, à propos de la flore, plusieurs plantes exotiques sont déjà considérées comme envahissantes, pour lesquelles des actions curatives/réactives en post-invasion sont mises en place de manière très coûteuse. Néanmoins, beaucoup d’autres viennent apparemment d’être récemment introduites en milieu naturel (généralement par libérations intentionnelles, par échappements involontaires ou par relâchers accidentels à partir de milieux confinés comme les jardins, les parcs, les espaces verts, les bassins, les champs, les forêts, etc.) et peuvent devenir envahissantes dans l’avenir (d’après notamment leur caractère invasif fort dans d’autres régions du monde), pour lesquelles des actions préventives/proactives en pré-invasion pourraient être mises en place de manière souvent efficiente.
Par conséquent, en aval de la surveillance et en amont de la gestion des EE, il est important de réaliser des alertes sur les plantes exotiques nouvellement introduites et potentiellement envahissantes, d’une part en recensant les espèces exotiques récemment découvertes en milieu naturel et d’autre part en évaluant lesquelles peuvent avoir un risque d’invasion. Cette mission portée par le/la stagiaire permettra notamment de prioriser les espèces exotiques qui nécessiteraient éventuellement d’être règlementées mais surtout d’être surveillées et gérées pour limiter leurs possibles envahissements.
Activités principales du stagiaire
Pour mener à bien la mission, le/la stagiaire devra notamment :
- produire et rédiger une liste, un bilan, un indicateur ainsi que des statistiques et des cartographies des alertes actuelles (premiers signalements de plantes exotiques en milieu naturel) au niveau national ;
- déterminer des informations/données pour caractériser ces alertes (description de la population, traits de l’espèce, répartitions, etc.) et des protocoles/méthodes pour analyser ces alertes (risque d’invasion, risque de confusion, statut règlementaire, etc.) ;
- décliner ces productions en fonction des échelles spatiales (par régions administratives, par zones biogéographiques, par bassins hydrographiques, etc.), des échelles temporelles (par année, par décennie, etc.), des traits des espèces (famille, origine, voie, strate, cycle, type, autonomie, etc.) et du risque d’invasion de ces espèces (fort, modéré, faible, etc.) ;
- définir un outil de collecte/remontée/échange/actualisation de ces alertes (avec les CBN, CR-EEE, FCEN, etc.) et un dispositif de diffusion/utilisation/partage/communication de ces alertes (avec le CDR-EEE, TAXREF, INPN, etc.).
Pour ce faire, le/la stagiaire devra notamment :
- travailler avec les CBN, PatriNat, la FCEN et divers botanistes reconnus ;
- s’appuyer sur le référentiel taxonomique, la flore française, les listes régionales, les catalogues floristiques, les bulletins botaniques, les listes étrangères, les systèmes d’information, les bases de données, les moteurs de recherche, les groupes de discussion, etc. ;
- effectuer une recherche bibliographique et s’inspirer des rapports, des expériences, des dispositifs et des outils d’autres domaines (ex. MAA), d’autres pays (ex. BE, NL et UK) et d’autres organisations (ex. OEPP) ;
- collaborer avec le CDR-EEE, l’INPN et l’ONB pour valoriser et développer les publications.
De plus, le/la stagiaire pourra également :
- inventorier les plantes exotiques présentes en jardineries (distributeurs) ;
- recenser les plantes exotiques présentes dans les jardins botaniques (détenteurs) et chez les jardiniers professionnels (utilisateurs) ;
- lister les plantes exotiques envahissantes ailleurs dans des territoires limitrophes et/ou similaires à la métropole mais pas encore introduites (absentes) en métropole ;
- mettre en relation ces informations pour établir une liste de prévention (plantes importées et cultivées, absentes en nature, à risques d’introduction et d’invasion) de plantes exotiques ;
- déterminer des ouvrages de référence et des clés de détermination pour aider à l’identification de la flore étrangère.
Compétences et qualités requises
Connaissances :
- Connaissances en environnement, écologie, botanique
- Connaissances sur les plantes exotiques envahissantes
- Connaissances des acteurs de la biodiversité
Savoir-faire opérationnel :
- Capacité à collecter, analyser et synthétiser des données (dont traitements statistiques)
- Capacité à animer des collaborations et des réunions
- Capacité à conduire un projet et à proposer des solutions
- Goût pour le graphisme, l’infographie et la communication
Savoir-être professionnel :
- Dynamisme, force de proposition et esprit d’initiative
- Bonnes qualités relationnelles et pédagogiques
- Rigueur et méthode, capacité d’organisation et d’adaptation
- Aptitude à la rédaction écrite et à l’expression orale
- Goût pour le travail partenarial et sens du contact
- Autonomie, indépendance
Diplômes – Formation – Expérience :
Étudiant(e) de niveau Bac+5 en Master 2 ou en École d’ingénieurs dans les domaines de l’écologie, biologie ou biodiversité
Autres :
- Maîtrise des outils bureautiques et informatiques courants
- Maîtrise de logiciels de bases de données et de géomatique
- Anglais courant écrit (et éventuellement parlé)
Conditions d’exercice et sujétions particulières
Relations liées au poste :
• Relations internes : DRAS, DSUED, PatriNat, CDR-EEE, ONB, etc.
• Relations externes : CBN, UICN, FCEN, CR-EEE, ANSES, VAL’HOR, etc.
Stage indemnisé (gratification règlementaire). Durée de 6 mois.
Site de Vincennes (94300) dans le Val-de-Marne. Déplacements possibles.
Déposer votre candidature
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au vendredi 28 janvier 2022
Référence de cette offre de stage biodiversité en Ile-de-France : STAGE-DGDPCE/DRAS/S2/PEE OE-080122-1
⊗ Suggestion Orientation Environnement
Pour en savoir plus les Espèce Exotiques Envahissantes, consultez le site internet du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes qui propose des retours d’expérience, des guides pratiques et de nombreuses ressources scientifiques et techniques sur les EEE : especes-exotiques-envahissantes.fr Ce site est animé et coordonné par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.