Stage agro-écologie au Parc national des Cévennes H/F
Stage H/F Mise en place de l’observatoire des prairies et parcours sur le territoire du Parc national des Cévennes
Date limite de candidature : 06/12/2024
Stage de 6 mois à partir de février-mars 2025 à Florac, Lozère
A propos du Parc national des Cévennes
Le Parc national des Cévennes couvre près de 3 000 km² avec un cœur protégé habité avoisinant les 950 km². Il est réparti sur 121 communes en Lozère, dans le Gard et aux confins de l’Ardèche, dont 115 sont des communes adhérentes à la charte du Parc. La diversité géologique, les contrastes climatiques et l’escarpement topographique ont fait de ce balcon du sud-est du Massif Central audessus de la Méditerranée une mosaïque de milieux.
La force de l’identité culturelle, la grandeur des paysages culturels, et la diversité des formes de vie, héritées de 5 000 ans d’agropastoralisme, ont valu successivement à ce territoire un classement en Parc national protégeant l’héritage, en Réserve de biosphère associant conservation et développement, en Bien inscrit au Patrimoine mondial pour faire perdurer ses paysages agropastoraux évolutifs et vivants, et en Réserve internationale de ciel étoilé, devenant ainsi la plus grande d’Europe. La charte, approuvée par décret du 8 novembre 2013, définit un projet de territoire à 15 ans pour faire vivre ce quadruple classement tout en répondant aux aspirations des acteurs locaux.
L’établissement public du Parc national des Cévennes (EP PNC) doit assurer trois missions : (i) connaître et protéger, (ii) accompagner le développement durable, et (iii) accueillir et sensibiliser.
Le cœur du Parc national des Cévennes abrite une population permanente significative, expliquant l’enjeu majeur du territoire de concilier les activités économiques (agriculture, forêt, tourisme …) et la protection des patrimoines, qu’ils soient naturels, paysagers ou culturels. L’activité agricole présente sur le territoire repose essentiellement sur l’élevage extensif d’herbivores (ovins, bovins ou caprins) et se trouve aujourd’hui confronté à de nouveaux défis.
Le contexte agricole sur le territoire du Parc national des Cévennes
L’élevage et notamment l’agropastoralisme est la forme d’agriculture dominante au sein du Parc national des Cévennes. Il représente une force économique importante et se caractérise par la diversité des systèmes d’élevage : ovins et bovins laits et allaitants, caprins laits, .sédentaires ou transhumants. Au sein du Parc national, l’activité agricole compte près de 1300 exploitations, dont 360 dans le cœur de Parc, et occupe un 1/3 des surfaces du territoire.
Chaque type d’élevage est majoritaire dans un massif du territoire :
- les bovins viande sur le Mont Lozère avec l’IGP génisse « Fleur d’Aubrac » ;
- les ovins sur les Causses avec des brebis laitières dont le lait est valorisé en Roquefort ou Le Fédou, et des brebis allaitantes dont les agneaux sont valorisés en IGP Agneau de Lozère ;
- les caprins lait dans les Vallées cévenoles dont une partie du lait sert à la confection de l’AOP Pélardon
Cette présence des troupeaux depuis des millénaires a façonné les paysages et a permis l’apparition et le maintien de milieux ouverts herbacés dont certains sont endémiques comme les pelouses caussenardes steppiques. Sur les 100 000 hectares de surfaces agricoles, 75 % sont des prairies naturelles ou des parcours renforçant ainsi le caractère pastoral des élevages du territoire.
Dans la zone cœur du Parc national, une partie de ces milieux ouvert sont menacés par certaines pratiques agricoles et le changement climatique (mise en culture, fauche précoce répétée, surfertilisation, sécheresse, abandon,…). C’est le cas notamment des prairies naturelles de fauche qui ne représentent que 3 % de la surface agricole utilisée en cœur de Parc. Ces prairies sont ciblées avec un fort enjeu de conservation pour le Parc national des Cévennes en raison de la diversité floristique qui les compose et de la faune inféodée à cet habitat. Les prairies naturelles ont également de forts atouts agronomiques comme une grande résilience aux aléas climatiques, une importante souplesse d’utilisation et une bonne valeur alimentaire et sanitaire.
Depuis 2020, le Parc national des Cévennes met en place des essais de duplication de prairies naturelles avec un réseau d’éleveur. Ce projet vise à accompagner les éleveurs dans la restauration de leur prairie et à les rendre plus autonome dans la récolte et le semis de graines locales. Les essais font l’objet de suivis et permettent de montrer des résultats encourageants. En parallèle, le Parc national se positionne pour intégrer « l’observatoire des prairies naturelles et parcours du massif central » porté par les conservatoires botaniques nationaux et l’INRAe. Cet observatoire vise à comprendre et à suivre l’évolution des végétations agropastorales face aux évolutions climatiques et aux pratiques agricoles. A l’échelle du Parc national, un réseau de fermes sera constitué en un territoire atelier afin de co-construire avec les éleveurs, les techniciens et scientifiques des solutions d’adaptation des élevages face au changement climatique. Ce territoire atelier a pour objectif d’être un lieu d’échanges sur les pratiques agricoles et les dynamiques de végétations agro-pastorales.
En janvier 2025, le programme PastoCev dédié aux végétations agropastorales sera lancé par le Parc national avec plusieurs axes de travail et en partenariat avec l’Institut Agro Florac :
- valoriser et renforcer les essais de duplication de prairies naturelles,
- mettre en place l’observatoire des prairies naturelles et parcours du massif central sur le territoire du parc national,
- communiquer, diffuser autour des actions menées et sensibiliser à l’intérêt des végétations agropastorales.
C’est dans le cadre du déploiement de ce projet et plus précisément de la mise en place de l’observatoire que s’inscrit le stage.
Positionnement du poste au sein du Parc national des Cévennes
Outre la direction et le secrétariat général, l’établissement public est organisé autour de trois services techniques : Connaissance et veille du territoire / Développement durable / Accueil et sensibilisation. Il est présent à Florac-Trois-Rivières avec son siège et sur 5 massifs : Aigoual / Causses-Gorges / Mont-Lozère / Piémont cévenol / Vallées cévenoles.
Le poste proposé est basé au siège à Florac-Trois-Rivières. Le/La stagiaire sera encadré(e) par le chargé de mission agro pastoralisme sous la supervision de la cheffe de pôle agri-environnementeau (l’un des trois pôles du Service Développement Durable « SDD »).
Missions principales
Le.la stagiaire aura pour missions :
- participer à l’échantillonnage des parcelles de référence du réseau de l’observatoire des prairies et parcours du massif central avec les CBNx (CBN Med, ..) et l’INRAe,
- démarcher des éleveurs.euses et les associations d’éleveurs.euses pour créer un collectif moteur et constitutif du territoire atelier-PASTOCEV,
- réaliser des enquêtes sur les objectifs de production et pratiques de gestion auprès des éleveurs.euses du collectif,
- cartographier et diagnostiquer des prairies en utilisant la méthode DIAM,
- accompagner les éleveurs.euses à la réflexion collective sur les stratégies d’adaptation à l’évolution climatique à mettre en œuvre,
- participer à la collecte de données botaniques,
- réaliser des prélèvements d’échantillons pour les analyses de fourrages, de sols et d’effluents d’élevage,
- interagir avec les chercheur.es en charge de l’observatoire,
- participer à la mise en réseau et à l’animation du réseau d’acteurs,
- valoriser et diffuser les enseignements de l’observatoire,
- réaliser des supports de communication.
Conditions du stage
Le.la stagiaire en agroécologie travaillera en étroite collaboration avec les différents membres du pôle agrienvironnement-eau ainsi qu’avec l’équipe massif. Il pourra également être amené à travailler avec d’autres partenaires (Copage, CA48, ….).
Le poste est basé au siège à Florac, mais des déplacements sont à prévoir sur les massifs concernés :
Vallées Cévenoles, Massif de l’Aigoual et du Mont Lozère.
Gratification : taux légal en vigueur selon grille tarifaire de la fonction publique d’Etat soit 4,35 €/h.
35 h /semaine et 2 j de congés/mois.
Le.la stagiaire bénéficiera du remboursement de frais (repas, hébergement) et aura accès au véhicule de service pour les déplacements dans le cadre du stage.
Profil souhaité
Formation : Étudiant(e) Ingénieur(e) agronome en 3e année ou Master 2 en agro-écologie, gestion de l’environnement
Compétences recherchées et savoir-être :
– Fort intérêt pour l’agriculture, l’élevage et l’écologie des milieux pastoraux
– Connaissance de base en botanique
– Maîtrise des logiciels de cartographie (QGIS)
– Autonomie
– Bon relationnel et aptitude au dialogue avec différents acteurs du projet (scientifiques, techniciens, éleveurs.euses, ..)
– Force de propositions et d’initiatives
– Rigueur méthodologique et organisationnelle
– Capacités d’analyse, de synthèse et de rédaction
– permis B indispensable (véhicules du Parc à disposition)
Modalités de dépôt des candidatures et de sélection
Référence de cette offre de stage agroécologie en Lozère : OE-251024-5
Date limite de candidature : 06/12/2024
Les candidats adresseront une lettre de motivation et un curriculum vitae pour le 6 décembre 2024 au plus tard par courriel en cliquant ci-dessous à Carine Esculier ,cheffe du pôle agri-environnement-eau, et Romain Layes, chargé de mission agro-pastoralisme.
Une première sélection des candidats se fera sur dossier. Un entretien téléphonique ou en visioconférence sera organisé par la suite.