Découvrez les missions essentielles du sylviculteur
Le sylviculteur, un forestier au service de la production forestière et de la préservation des forêts.
Les forêts couvrent près du tiers du territoire français (métropole) ce qui représente de 17 millions d’hectares. Cette surface nationale est en augmentation régulière. C’est essentiellement une forêt privée, 3 hectares sur 4, gérée par 3,5 millions de propriétaires. Les forêts publiques sont quant à elles gérées par l’Office national des forêts (ONF). Découvrons les rôles du sylviculteur dans la gestion de la forêt…
Quelles sont les activités d’un sylviculteur ?
Un peu d’étymologie pour commencer ! Sylviculteur, comme sylviculture, provient du latin silva, “forêt” et cultura « culture ». Littéralement cela signifie : cultiver la forêt. Le sylviculteur est donc un cultivateur de la forêt !
Le sylviculteur est en charge de la gestion et de la planification des coupes forestières. Il encadre et supervise les travaux forestiers dans le respect des normes environnementales, des sols forestiers.
Ces missions recouvrent aussi bien l’entretien que la reforestation de parcelles par la plantation de nouveaux arbres. Il s’assure du bon état de santé des forêts en surveillant l’état sanitaire des arbres, l’absence de maladies et de parasites. Il veille au bon état général de l’écosystème forestier dont il a la responsabilité.
Le sylviculteur joue aussi le rôle de conseiller forestier auprès des propriétaires et d’exploitants de forêts. Son expertise technique sur le bois et la forêt doit permettre une gestion durable de la forêt afin d’optimiser la productivité forestière.
Témoignages de sylviculteurs
Vidéo sur le métier de sylviculteur publiée en juin 2022 par Fibois Grand Est, la filière forêt-bois en région Grand Est.
Les 5 compétences clés pour être sylviculteur
- Connaître le fonctionnement des écosystèmes forestiers
Le sylviculteur doit avoir des connaissances approfondies en biologie et écologie forestière : sur les essences forestières et les peuplements forestiers, mais aussi les espèces végétales et animales qui accompagnent ces milieux. - Savoir gérer et planifier
La planification des coupes, l’organisation des travaux plantation, la gestion durable de la forêt font partie du quotidien du sylviculteur. - Détenir des compétences techniques
Connaître les outils et les engins forestiers, savoir réaliser des travaux de taille, de coupe ou reboisement est indispensable, bien que certaines opérations puissent être réalisées par des ouvriers forestiers. - Surveiller et anticiper
La surveillance de l’état de santé des arbres nécessite des qualités d’attention et d’observation pour déceler au plus tôt les premiers signes de maladies ou d’infestations parasitaires. - Savoir communiquer et conseiller
Pour bien conseiller les professionnels de la forêt et leur proposer des recommandations de gestion, le sylviculteur doit être un bon communicant, avoir le sens de la communication et de l’écoute. Il doit proposer des préconisations de gestion en tenant compte du contexte législatif et réglementaire spécifiques aux forêts privées ou aux forêts publiques.
Quels sont les principaux employeurs du sylviculteur ?
Le sylviculteur peut travailler pour des propriétaires forestiers privés, des entreprises de gestion forestière, des coopératives forestières. Des postes existent également au sein des administrations publiques ou des associations de protection de la forêt.
Le conseil d’Orientation Environnement :
N’hésitez pas à rencontrer directement des gestionnaires forestiers pour recueillir leur témoignage, connaître leur parcours de formation et comment ils ont trouvé leur emploi actuel. Dans votre région, contactez le CRPF, l’ONF ou la Coopérative Forestière !
◙ L’ONF : office national des forêt
Cet établissement public à caractère industriel et commercial est chargé de la gestion des forêts publiques. Il conseille et accompagnement notamment les collectivités propriétaires de forêts.
Site web officiel : www.onf.fr
◙ Les CRPF : centres régionaux de la propriété forestière
Ces établissements publics régionaux sont chargés de développer la gestion durable des forêts privées et accompagnent localement les propriétaires forestiers.
Voir le site national du CNPF, Centre national de la propriété forestière : www.cnpf.fr
◙ Les coopératives forestières
Elles regroupent des propriétaires forestiers afin de les accompagner dans la gestion et la valorisation de leur patrimoine forestier sur les plans foncier et productif.
Voir le site de l’UCFF, Union de la Coopération Forestière Française : lescooperativesforestieres.fr
Quelles sont les formations pour devenir sylviculteur ?
Pour devenir sylviculteur, il existe plusieurs parcours de formation possibles. Dès le lycée, il existe des formations forestières techniques comme le Bac Pro Forêts ou le Brevet Professionnel Responsable de chantiers forestiers.
L’enseignement supérieur proposent un large choix de formations forestières du BAC+5 au BAC+6. Dans l’enseignement agricole, il existe le BTSA Gestion Forestière. Des universités proposent des Licences Professionnelles comme Conseiller forestier ou des Masters spécialisés en foresterie.
Enfin certaines écoles d’ingénieurs (écoles d’Agro) proposent des cursus spécialisés en foresterie.
- BTSA GF : gestion forestière
- Licence pro Forêts, gestion et préservation de la ressource en eau
- BP Responsable de chantiers forestiers
- CS TSA : taille et soins aux arbres
- Master FORESTERIE : management forestier et logistique d’approvisionnement en bois
- Seconde professionnelle NJPF : Nature, Jardin, Paysage, Forêt
N.B. : cette fiche-métier reste indicative ! N’hésitez pas à poster votre témoignage ou question dans le forum sur le métier de sylviculteur
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