Conseiller en environnement les entreprises et collectivités
L’éco-conseiller est un généraliste de l’environnement dont la démarche a pour cadre de référence le développement durable. Cette démarche se caractérise par une approche transversale et multi-acteurs des problématiques auxquelles il lui est demandé d’apporter des réponses.
Profil de l’éco-conseiller
L’éco-conseiller est issu de parcours disciplinaires diversifiés (sciences ‘dures’, mais également sciences humaines, juridiques, économiques…) et a complété son parcours antérieur par la formation d’éco-conseiller dispensée en partenariat par ECO-Conseil et l’INSA de Strasbourg. Cette formation, habilitée par la Conférence des Grandes Écoles en tant que mastère spécialisé, regroupe l’acquisition de connaissances et compétences en environnement et développement durable, mais également en droit, en communication, en gestion de projet et d’équipe.
L’éco-conseiller a une approche multidisciplinaire s’appuyant sur des capacités à travailler en réseau et en équipe, ainsi que sur des compétences en relations humaines. Ces dernières lui permettent d’être l’interface entre tous les acteurs, favorisant ainsi la gestion participative des projets dont il est responsable.
Missions et activités de l’éco-conseiller
Quel que soit son employeur, les missions principales de l’éco-conseiller sont :
• de proposer des solutions, d’accompagner et d’éclairer les choix des décideurs concernant la prise en compte des problématiques environnementales dans le sens d’un développement durable ;
• de concevoir et mettre en œuvre des projets dont il assume la responsabilité.
Ces missions se déclinent en 3 grands types d’activités, toutes caractérisées par la transversalité des démarches et par la mobilisation et l’implication de l’ensemble des acteurs concernés.
• Le conseil et l’aide à la décision en matière d’environnement et de développement durable : il peut comprendre la réalisation d’études, de diagnostics, de plans d’actions…, l’assistance et le conseil, l’appui technique et/ou méthodologique, l’élaboration de cahiers des charges, la participation à l’élaboration, au développement, à la mise en œuvre et au suivi de stratégies de prise en compte de l’environnement et du développement durable…
• La conduite de projet : elle concerne la conception/élaboration, la proposition, le montage, le suivi, l’animation / le pilotage de projet ou de programme en environnement s’inscrivant dans une démarche de développement durable et inclut la mobilisation de partenaires, de financeurs, la concertation avec les parties prenantes, le montage des dossiers, la mise en œuvre et/ou la coordination ou l’accompagnement des actions ainsi que leur évaluation.
• La communication au sens large : elle intègre la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de tous types d’actions de communication, de sensibilisation et/ou de formation à l’environnement et au développement durable en interne (vers les élus, dirigeants, le personnel…) et à l’externe (vers les partenaires, le public cible, la presse…), en particulier dans la cadre de démarches participatives.
Ces activités peuvent être complétées par des tâches complémentaires liées à la position hiérarchique ou à la nature de l’organisme employeur de l’éco-conseiller ( gestion administrative, financière du service ou de la structure, encadrement d’équipe, animation de réseau…).
Les principales fonctions occupées par les éco-conseillers sont celles de responsable ou directeur de l’environnement ou du développement durable, conseiller, chargé de mission ou d’études, chef de projet ; on trouve également des fonctions de consultant, responsable ou chargé de communication…
Les principaux organismes employeurs
Les organismes employeurs des éco-conseillers sont très diversifiés (nature et taille) : en 2011,
• un peu moins de 50% sont des collectivités territoriales ou des établissements publics de coopération intercommunale, des services ou agences de l’Etat ou d’autres organismes publics…
• un peu plus du quart (26%) sont des entreprises de production ou de service, dont la moitié des bureaux d’études ou de conseil,
• de l’ordre de 8 % des organismes professionnels parapublics ou privés (chambres consulaires et organisations professionnelles),
• environ 18 % sont des associations.
Compétences, aptitudes et connaissances mobilisées
Connaissances générales ou techniques :
• connaissances fondamentales du concept et des enjeux du développement durable
• connaissances fondamentales en environnement et clés d’accès à des informations spécialisées
• connaissance des acteurs de l’environnement et de leurs compétences
• bases fondamentales du droit de l’environnement
• cadre réglementaire
• théorie et outils d’analyse et de mise en œuvre du développement durable (grilles d’analyse de projets, chartes, Agenda 21, plan climat, …)
• outils de planification et de gestion de l’environnement (outils réglementaires, diagnostic, système de management, certification…), de suivi et d’évaluation
• techniques de communication orale ou écrite
• techniques de sensibilisation, de concertation et de médiation
Savoir-faire professionnels :
• gestion de projet : élaboration, recherche de partenaires, de financements, coordination, évaluation
• conseil, aide à la décision en matière d’environnement et de développement durable
• mise en œuvre d’outils de diagnostic, de gestion de l’environnement, de suivi et d’évaluation
• sensibilisation, information, formation de tous types d’acteurs
• mise en œuvre de démarches de concertation, de participation des acteurs, d’accompagnement du changement
Compétences méthodologiques :
• analyse des modes de fonctionnement des structures, des systèmes de prise de décision
• analyse transversale, systémique des situations, appréhension des enjeux, choix de solutions adaptées
• recherche, analyse, synthèse et restitution d’informations
• travail en réseau
• prise de parole en public, argumentation, conduite de réunion
• organisation et animation du travail en équipe
Aptitudes professionnelles :
• éthique, déontologie
• écoute
• esprit critique
• initiative, autonomie
• adaptation, travail en équipe, en partenariat
• sens des responsabilités
• rigueur et méthode.
A consulter : guide des masters environnement
(Liste indicative non exhaustive)