Enjeux et perspectives du verdissement des métiers du bâtiment en région Ile-de-France
L’Observatoire francilien des métiers de l’économie verte publie en décembre 2013 une étude sur les enjeux et perspectives du verdissement des métiers du bâtiment en région Ile-de-France
Le contexte régional
En Ile-de-France, les secteurs du bâtiment sont constitués d’une myriade de TPE et PME (80 121 établissements en 2010 dont 58 % n’ont pas de salariés et 36 % ont entre 1 et 9 salariés) qui côtoie de grands groupes. 83 % des établissements de cette filière sont des établissements artisanaux, soit 66 746 entreprises artisanales. Cette filière compte environ 262 000 salariés et un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros hors taxes. Ce sont donc près de 10 % des entreprises franciliennes et 5 % des salariés de la région qui sont confrontés aux évolutions qui touchent le secteur du bâtiment.
Au sommaire de cette publication
1ère Partie : Les facteurs de « verdissement » du bâtiment
> Les dispositions législatives et réglementaires nationales
> Les objectifs et dispositifs de la région Ile-de-France
2ème Partie : Les impacts du Grenelle et de la RT sur les métiers du bâtiment
> Quand évolution technologique rime avec montée en compétence
> Une approche globale du bâtiment, une approche collective du chantier
> Une tendance à l’association de compétences
3ème Partie : La formation professionnelle, une réponse à l’évolution des pratiques
> Contexte actuel de la formation professionnelle
> Améliorer la formation des professionnels du bâtiment
Quelques conclusions de l’étude
Du fait d’évolution des normes, de l’innovation technologique et des nouveaux matériaux, le « verdissement » des métiers du bâtiment constitue un réel nouveau marché pour les TPE et PME de la filière. De nouveaux enjeux apparaissent comme la qualification des salariés, le regroupement d’entreprise, la professionnalisation face aux exigences des marchés publics ou tertiaires.
Bien que l’émergence de « nouveaux métiers » semble réduite, de nouvelles compétences restent à acquérir pour de nombreux métiers du bâtiment.
En termes de formation, si les contenus sont en cours d’adaptation, avec des modules spécifiques à l’éco-conception et à l’éco-construction, de nouvelles pistes restent à développer concernant la mutualisation des plateformes techniques de formation, les formations dématérialisées et la mise en réseau.
Cette évolution pour le secteur de la construction, liée à l’efficacité énergétique du bâtiment, est un premier pas. D’autres évolutions sont à anticiper, telle que l’intégration de la gestion de l’eau ou des déchets avec de nouvelles technologies ainsi que les questions liées à la qualité de l’air intérieur. Ces évolutions devraient elles aussi contribuer à la montée en compétences et à l’évolution des dispositifs de formations.