Stage à l’Université de Technologie de Compiègne
Stage Systèmes de rétention des eaux pluviales pour la gestion des inondations en milieu urbain et périurbain. Quelle pérennité ?
Université de Technologie de Compiègne (UTC) 2024
Offre de stage ingénieur ou master à Compiègne, Oise
Clôture des candidatures le 15 mars 2024
Contexte du stage
En France, la gestion des eaux pluviales fondée sur des solutions alternatives au réseau classique de conduites s’est développée à partir des années 1970. Les bassins de retenue ont été parmi les premières à être déployées. Initialement, ces ouvrages ont été conçus pour limiter les inondations causées par les débordements fréquents des réseaux de collecte existants et assurer à moindre coût l’évacuation des eaux pluviales des nouvelles zones urbanisées. Depuis les premières mises en œuvre, ces ouvrages se sont diversifiés et sont encore multifonctionnels. En plus de leur fonction de régulation du ruissellement – stockage temporaire des flux d’eau avant de les restituer à débit contrôlé au réseau d’assainissement ou au milieu récepteur (lac, rivière, cours d’eau, etc.) – les bassins aménagés en surface et ouverts aux publics sont support de biodiversité, de bien-être en ville (contribution aux îlots de fraicheur), et d’activités sociales (jeux, promenade, détente, etc.). Aujourd’hui ces systèmes forment un patrimoine et soulèvent des interrogations quant à leur pérennité.
Cette notion renvoie ici, aux performances de ces systèmes en tant que telles (celles-ci sont de plusieurs ordres : technique, organisationnelle, urbanistique et sociale) et aux moyens mis en œuvre pour maintenir, voire optimiser, ces performances.
Certains travaux et bilans relient la durabilité des ouvrages destinés à la gestion des eaux pluviales aux modalités de leur entretien (cf. par exemple [Cossais, 2021], [Bourgogne, 2009], [Cerema, 2009]). Mais, les préoccupations climatiques, amènent à considérer aussi la capacité de protection attendue. Ces ouvrages sont dimensionnés pour des événements pluvieux prédéfinis (généralement, les pluies décennales). Or selon le dernier rapport du GIEC [2021], le dérèglement climatique accroît la fréquence et l’intensité des précipitations extrêmes. Ainsi, par exemple, une pluie décennale aurait un temps de retour plus court et entraînerait un ruissellement plus intense. Par ailleurs, les usages induits ne sont pas sans conséquences sur la pérennité : certaines pratiques « inconvenantes » peuvent engendrer des dégradations.
Objectifs du stage eaux pluviales
À partir de ce contexte, ce travail vise à renseigner et analyser les performances des systèmes de rétention des eaux pluviales. Il s’agira de rendre compte des conditions de leur mise en œuvre. Ces conditions concernent l’adoption de ces systèmes par les fabricants (acteurs et organisations engagés dans le fonctionnement de ces ouvrages) et par les publics (individus qui utilisent ces ouvrages pour leurs activités). Il s’agira, en particulier, d’évaluer les effets de ces conditions sur le service rendu par les systèmes étudiés et l’adaptation de ces systèmes à plus au moins long terme aux évolutions du contexte urbain et climatique.
L’étude de terrain portera sur l’est du Val d’Oise. Ce territoire, géré par le SIAH (Syndicat Mixte pour l’Aménagement Hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne) compte plus d’une trentaine de bassins de retenue. Cette étude de cas devra permettre :
- d’informer le partage des responsabilités entre les acteurs en charge de la mise en œuvre et de la gestion des bassins , ainsi que les stratégies d’entretien adoptées ;
- de décrire les usages produits et les manières dont ils influent (ou pas) les pratiques d’entretien ;
- de mieux connaître le fonctionnement hydraulique des ouvrages, notamment l’estimation de leur comportement vis-à-vis des épisodes pluvieux excédant leur capacité de stockage ;
- d’identifier et de discuter les facteurs favorables ou défavorables à une gestion patrimoniale pérenne des dispositifs étudiés.
Conditions de déroulement du stage
Ce stage sur les eaux pluviales se déroulera sur une durée de six mois à partir de mars ou avril 2024. Il sera basé à Compiègne au sein de l’unité de recherche AVENUES de l’UTC.
L’indemnité de stage est d’environ 560 à 700 euros et les éventuels frais de mission seront pris en charge.
Ce stage sera suivi par Nassima VOYNEAU (nassima.voyneau@utc.fr) et Selma BAATI (selma.baati@utc.fr).
Profil et aptitudes recherchés
Le stage s’adresse à des étudiant(e)s de niveau ingénieur ou Master (bac + 5) disposant d’une formation dans l’un (ou plusieurs) de ces domaines : urbanisme, géographie et aménagement, génie de l’eau et/ou de l’environnement.
Ce travail s’appuiera, entre autres, sur des méthodes de recueil de données en sciences humaines et sociales (SHS) : recherche bibliographique et documentaire, entretiens, analyse de discours et, éventuellement, des observations in situ. Ainsi, une double culture ingénierie/SHS dans l’un des domaines précités serait appréciée.
Nous attendons une personne curieuse disposant de bonnes capacités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse.
Envoi des candidatures
Clôture des candidatures le 15 mars 2024 à 00h00.
Rférence de cette offre de stage eaux pluviales dans l’Oise : OE-190224-4