Stage écologie et épidémiologie à l’ANSES
Sujet du stage : Influence de facteurs environnementaux sur la distribution spatio-temporelle de cas de lyssavirus chez la chauve-souris en France Métropolitaine
Stage Master 2 en écologie/épidémiologie de Janvier à Juin 2025 à l’Anses LRFSN, Malzéville (54)
Date limite de candidature : 01/12/2024
Contexte et sujet du stage
Les Lyssavirus sont un genre de virus qui comprend le virus de la rage classique (RABV ; Lyssavirus rabies) mais également des virus communément appelés virus de la rage des chauves-souris. En France, l’espèce virale communément isolée est l’espèce Lyssavirus hamburg (European Bat Lyssavirus 1, EBLV-1).
La surveillance de la rage des chauves-souris repose sur un dispositif réglementaire national qui a permis de mettre en évidence 128 cas de lyssavirus de 1989 à 2023 (dont 125 d’EBLV-1). Comme tout lyssavirus, la transmission est réalisée via la salive d’individus infectés, par morsure, griffure et/ou léchage de peau excoriée. La compréhension des mécanismes de transmission et diffusion de ce pathogène viral chez les chauves-souris reste cependant très peu étudiée et mal documentée. L’objectif de ce stage sera de mieux appréhender la distribution spatio-temporelle des cas métropolitains d’EBLV1 et d’identifier potentiellement des facteurs « drivers » de transmission à échelle populationnelle.
D’un point de vue temporel, le nombre de cas détectés par an ne semble a priori pas constant. Outre la pression d’échantillonnage variable, qu’est-ce qui explique ces variations d’occurrence?
La sérotine commune (Eptesicus serotinus) qui est l’espèce « hôte » d’EBLV-1 est une espèce anthropophile insectivore généraliste. Comme tout être vivant, son état sanitaire et la pérennité de l’espèce sont liés à la bonne fonctionnalité des écosystèmes qui lui assurent gite, couvert et possibilité de reproduction. Les populations d’insectes ont ainsi diminué de 70 à 80 % dans les paysages européens mixtes agro-industriels au cours des dernières décennies. Même si présents dans l’environnement, dans des contextes d’alea climatiques fréquents ils pourraient se retrouver à encore moindre disponibilité (chasse impossible). Une plus grande difficulté à s’alimenter ne pourrait-elle pas induire un affaiblissement de l’organisme avec une plus importante probabilité d’infection au pathogène ?
Alors que l’espèce sérotine commune est globalement présente sur tout le territoire métropolitain, elle est associée à deux variants d’EBLV-1 (EBLV-1a et EBLV-1b) qui sont géographiquement bien distincts avec une limite qui suivrait un axe ≈ est-ouest. Un deuxième volet consistera donc à explorer les potentielles variables environnementales (climat, paysage, etc.) qui pourraient influencer cette distribution.
Candidatures
Date limite de candidature : 01/12/2024
Référence de ce stage en épidémiologie en Meurthe-et-Moselle : OE-231024-1
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